
Réalisée le 12-13 octobre 2025
Le Massif de la Vanoise a retrouvé sa torpeur avec la fermeture des refuges pour la période hivernale. L'occasion de profiter de ce calme et des grands espaces avant que la neige ne bloque l'accès vers les plateaux et les cimes. Et c'est bien la neige qui bloque le plus les randonnées vers les sommets puisque le recul glaciaire libère depuis quelques années certaines sommités, même les plus hautes. Alors que de grandes calottes glaciaires couvrent encore de vaste zones montagneuses, leurs extrémités et leurs faces les plus exposées sont libérées des glaces. Et il suffit que le terrain ne soit pas trop abrupt après la fonte et c'est une nouvelle voie qui s'ouvre pour les randonneurs.
L'exemple du Dôme de Chasseforêt est criant. Perché à plus de 3500m d'altitude et bordant les Glaciers de la Vanoise, les morceaux glaciaires présents sur sa face Est se sont peu à peu effacés depuis une dizaine d'années au point que son accès n'est maintenant plus réservé aux seuls alpinistes. Mais ce n'est pas parce que le sommet est aujourd'hui accessible qu'il s'agit d'une balade de santé. Tous les critères de la randonnée alpine sont cochés lors de son ascension : pas de sentiers ni de balisage, une navigation à vue pour la plupart du temps, des parties plus ou moins vertigineuses et une randonnée à très haute altitude réalisable uniquement si les conditions météo et sur le terrain sont clémentes.
Le Dôme de Chasseforêt n'est pas le seul sommet accessible à pied sec autour des Glaciers de la Vanoise. On peut citer la Pointe de la Réchasse, le Dôme des Nants et même le point culminant des Glaciers de la Vanoise, le Dôme de l'Arpont 3599m qui est accessible lorsque la neige a totalement disparu de la surface des glaciers permettant de divaguer plus sereinement sur les différents dômes glaciaires très peu pourvus en crevasses du fait du relief relativement plane.
Au-delà de sa haute altitude, une ascension d'un haut sommet du Massif de la Vanoise induit un fort dénivelé. Et la présence en contrebas des Glaciers de la Vanoise du Gr55 et de ses refuges permet de découper cette ascension en deux jours en prévoyant une montée finale au petit matin. Dans tous les cas de figure, une ascension d'un sommet de la Vanoise est toujours une aventure montagnarde unique qui permet de s'immiscer dans le parc national et de profiter de paysages à couper de souffle entre alpages, plateaux et glaciers.
Jour 1 : Du Pont du Châtelard au Refuge de l'Arpont avec un crochet au Lac de l'Arpont.
Les différents topos préexistants hésitent entre un départ au niveau du Pont du Châtelard ou un départ à la terminaison de la route de Bellecombe.
Bien que l'accès pour le Refuge de l'Arpont soit bien plus rapide et plus direct depuis le Pont du Châtelard, on mixera en partie les deux topos pour cette ascension du Dôme de Chasseforêt. Le tout en excluant la longue et monotone traversée entre les Lacs de Chasseforêt et la route de Bellecombe.
On démarre donc dans la vallée, près de la commune de Termignon et aux abords de son Doron (photo de gauche). L'objectif premier, au-delà de relier le Refuge de l'Arpont, est de rejoindre le Gr55 du Tour des Glaciers de la Vanoise présent en amont de la Haute-Maurienne.
Depuis le Pont du Châtelard, on démarre par une courte montée en forêt. Puis on arrive rapidement dans des alpages en dévers au niveau du lieu-dit de l'Esseillon où l'on croise quelques ruines d'anciens baraquement. Dès 1700m d'altitude, quelques hauts sommets sont déjà de la partie tels que la Dent Parrachée qui nous écrase littéralement de sa silhouette haute de 2km de plus que nous. En face, on commence à apercevoir le Grand Roc Noir, la Pointe de Ronces et le Signal du Petit Mont-Cenis.
Passé 2000m, on met pied sur le Gr55 du Tour des Glaciers de la Vanoise. On borde par la même occasion la limite du Parc National de la Vanoise comme l'indique la plaque ci-contre et les petits drapeaux tricolores délimitant la zone.
Le sentier suivra cette délimitation sur quelques centaines de mètres avant de pénétrer intégralement dans le parc.
Comme la quasi totalité du Tour des Glaciers de la Vanoise, on poursuit donc en balcons sur les 300m de dénivelés positifs nous séparant du Refuge de l'Arpont.
Pointe Mathews, Grande Casse, Grande Motte, Pointe de Lanserlia, Grand Roc Noir et Pointe de Ronces depuis le Gr55.
Après une traversée en balcons, on débouche sur un plateau où dégringolent les différents torrents provenant des glaciers en amont. Quelques anciens baraquements jalonnent l'alpage et notamment la Chapelle Saint-Laurent trônant face au Grand Roc Noir.
On devine au loin la forme élancée du Refuge de l'Arpont accroché à sa croupe herbeuse.
Le Refuge de l'Arpont 2309m est géré par le Parc National de la Vanoise comme une quinzaine d'autres refuges du massif. Rénové en 2013, il compte presque une centaine de couchages en période de gardiennage et sa terrasse panoramique (photo ci-dessous) offre une splendide vue sur les environs et invite à une pause contemplative.
Hors gardiennage, le refuge compte une vingtaine de couchages ainsi qu'une salle hors sac et des toilettes sèches.
Ancien Refuge de l'Arpont.
Nous avons atteint le Refuge de l'Arpont en 2h30 depuis le Pont du Châtelard (contre 3h comme indiqué par la signalétique). On se permet donc de poursuivre notre route en amont du Refuge de l'Arpont en partant à la découverte du lac éponyme caché 300m au-dessus. Même si un panneau indique que le sentier n'est pas balisé en direction du Lac de l'Arpont, le sentier est bien visible et de nombreux cairns bordent la sente, notamment sur sa partie haute.
Le sentier file dans la pente à l'arrière du refuge. Il suit fidèlement la croupe herbeuse, vestige d'une ancienne moraine glaciaire.
Vers 2550m, la pente s'adoucit mais le terrain devient plus chaotique avec une progression dans des pierriers et des dalles polies par les glaciers d'antan.
Les cairns sont présents en nombre, et même parfois posés de façon anarchiques rendant par moment la progression hésitante. Mais le terrain est stable et on arrive à franchir sans difficulté les différents ressauts jusqu'à se retrouver légèrement en amont du lac.
Le Lac de l'Arpont, perché à plus de 2600m d'altitude, est l'un des derniers nouveaux nés du Massif de la Vanoise. Apparu à cause de la fonte du Glacier de l'Arpont, ce dernier vêlait encore dans ses eaux en 2010. Aujourd'hui, le front glaciaire est situé bien plus haut ce qui a une conséquence directe sur l'écosystème du lac qui est en constante évolution.
Ce lac fait partie du Réseaux Sentinelles étudiant le biotope lacustre d'une vingtaine de lacs de montagne à travers les Alpes. Il constitue ainsi le plus froid d'entre-eux.
Avant 2018, on parlait de lac de type polaire avec une forte concentration de farines glaciaires rendant ses eaux laiteuses, et une absence totale de vie piscicole et végétale. Mais depuis lors, l'émissaire du Glacier de l'Arpont n'alimente plus le lac éponyme. Son eau devient de plus en plus limpide au fur et à mesure que les farines glaciaires finissent au fond du lac et sa température se réchauffe. Ces différentes évolutions permettant une modification de l'écosystème lacustre et à moyen terme le probable établissement et pérennisation d'une vie aquatique.
Après avoir profité de ces délicats reflets, on part retrouver le Refuge de l'Arpont pour se restaurer et contempler les derniers rayons sur les sommets environnants. De toute manière on devrait apercevoir de nouveau le Lac de l'Arpont le lendemain matin, sans pour autant se rendre sur ses rives.
Pointe de Ronces, Signal du Grand Mont-Cenis, Pointe de Lamet, Signal du Petit Mont-Cenis, Dents d'Ambin et Mont d'Ambin. Tout ces sommets appartiennent au Massif du Mont-Cenis, la Vallée de la Maurienne les séparant de la Vanoise.
Le soleil se couche lentement sur les alpages du Massif du Mont-Cenis. On part rapidement se blottir dans les confortables dortoirs du Refuge de l'Arpont, d'autant que la nuit risque d'être courte avec un réveil prévu aux alentours des 5h30.
Jour 2 : L'ascension du Dôme de Chasseforêt et la traversée du plateau des Lacs de Chasseforêt.
A 6h30 pétantes, nous bravons le givre et les premières pentes en direction du Dôme de Chasseforêt. Les lueurs poignent déjà à l'Est et c'est tant mieux. Nous ne voulions pas gravir le Dôme de Chasseforêt à la frontale pour atteindre sa cime au lever du soleil. L'appréciation du terrain d'ascension et la divagation sur les moraines glaciaires ne seront que plus rassurantes au lever du jour.
La petite heure de montée nocturne nous servira à grimper de nouveau en direction du Lac de l'Arpont, sans pour autant l'atteindre. Non loin des 2600m d'altitude, au niveau d'un replat, il faut deviner une rampe d'accès à la combe supérieure (rive droite du Ruisseau de l'Ile sur les cartes IGN). D'ailleurs quelques cairns sont présents dans la pente qui frôle les 35° par moment. C'est au milieu de cette rampe que les premiers rayons du soleil viendront frapper la Dent Parrachée.
La Dent Parrachée et le plateau morainique du Lac de l'Arpont lors de l'ascension de la rampe.
La Dent Parrachée et le Glacier de la Belle Place.
En haut de la rampe, on débouche aux alentours des 2900m au bas d'une large combe glaciaire. Le terrain s'aplanit sensiblement et on poursuit l'ascension avec comme objectif d'atteindre le col que l'on devine sur la première photo ci-dessus. Sur les cartes IGN, ce col anonyme se situe près du Point 3128. Des cairns sont toujours présents pour nous aider à sautiller de dalles rocheuses en dalles rocheuses jusqu'à ce col et malgré le caractère austère de cet environnement, aucune difficulté n'est rencontrée.
On passe la barre des 3100m d'altitude en mettant pied au col. De l'autre côté on domine le large plateau que l'on traversera au moment de la descente. En face, le Mont Pelve, la Grande Casse, la Grande Motte, les Pointes de Pierre Brune et la Pointe de la Sana profitent des premiers rayons.
Les quelques topos qui ont aidé à la réalisation de cette ascension ne mentionnaient pas la nécessité de relier ce col pour poursuivre l'ascension. Il est pourtant truffé de cairns et certains d'entre-eux permettent de bien deviner la suite de l'aventure en se positionnant dans les faiblesses des dalles rocheuses qui s'inclinent davantage après ce col. Il semble plus sécurisant de bien relier ce col et de suivre le cheminement des cairns pour franchir le ressaut le plus vertical de l'ascension. D'ailleurs, si l'on veut s'aider de la carte des pentes pour deviner les meilleurs passages, ll faut savoir que cette dernière n'est pas à jour sur cette portion et omet de bonnes pentes. Il est probable que les topos datant de quelques années ainsi que cette carte des pentes ne prennent pas acte des dernières modifications de terrain sous le Dôme de Chasseforêt avec une disparition progressive et quasi totale des dernières traces de glace.
L'unique trace de glace que l'on croisera lors de l'ascension de la face Est du Dôme de Chasseforêt.
A partir du col, on grimpera radicalement une centaine de mètres en se faufilant dans les quelques vires qui permettent de franchir le ressaut rocheux. Suivre les cairns est indispensable et il ne faut pas hésiter à en consolider certains pour bien les repérer puisque c'est par ce même itinéraire que l'on devra descendre de la montagne. Même si la verticalité est bien présente, on ne s'aide que très rarement des mains pour progresser.
Vers 3200m, on atteint une nouvelle combe que l'on remontera, toujours grâce aux cairns, jusqu'à ce que le sommet s'érige face à nous.
Une fois dans la combe sous le sommet, il ne faut pas poursuivre au niveau de son talweg. Au contraire, il faut aller chercher le Point 3383 aux termes d'un pierrier bien incliné et assez instable. De là, la Dent Parrachée se retrouve accompagnée par le Dôme de l'Arpont, les Dômes du Génépi et la Pointe de Labby, entre autres.
Depuis le Point 3383, il ne reste plus qu'à suivre le fil de l'arête Est du Dôme de Chasseforêt jusqu'à sa cime. Peu à peu, on commence à dominer les Glaciers de la Vanoise.
A 9h30, soit près de 3h après avoir quitté le Refuge de l'Arpont, on met pied sur le Dôme de Chasseforêt 3586m. Sa proéminence et sa position légèrement excentrée par rapport aux autres dômes permettent un vaste panorama ne se contentant pas des Alpes du Nord. L'absence totale de vent et la relative douceur nous permet d'en profiter quelques instants.
Au Nord-Est se suivent les Massifs de la Lauzière, des Aravis, du Beaufortain, du Giffre, du Mont Blanc et de la Vanoise.
De la Pointe Percée dans le Massif des Aravis à la Grivola dans le Massif du Grand Paradis en passant par le Grand Bec, les Dômes de Miage, le Sommet de Bellecôte, le Mont Blanc, les Drus, l'Aiguille Verte, les Grandes Jorasses, la Pointe de la Grande Glière, la Pointe de la Petite Glière, le Mont Pourri, le Dôme de la Sache, la Grande Casse, la Pointe Mathews, la Grande Motte, l'Aiguille de la Grande Sassière et les sommets du Mont Rose.
Derrière le Dôme de l'Arpont et les Glaciers de la Vanoise, on devine les cimes des Ecrins, des Arves, des Grandes Rousses et de Belledonne. Ainsi que le Dôme de Péclet-Polset sur la droite.
Plein Est, de la Grande Casse à Rochemelon, en passant par l'Aiguille de la Grande Sassière, la Grande Motte, le Mont Rose, la Grivola, la Tsanteleina, le Grand Paradis, la Pointe de la Sana, la Grande Aiguille Rousse, la Pointe de Méan Martin, les Levannas, la Pointe du Vallonnet, le Grand Roc Noir, l'Albaron, la Bessanèse, la Pointe de Charbonnel et la Pointe de Ronces.
Le Mont Viso s'incruste dans le panorama aux côtés de l'Aiguille de la Scolette et de la Dent Parrachée.
Mise à part la face Est du Dôme de Chasseforêt, les Glaciers de la Vanoise sont omniprésents et leur taille impressionne car on a du mal à retrouver de tels glaciers dans le reste des Alpes françaises, exception faite du Massif du Mont Blanc.
Et pour cause, les Glaciers de la Vanoise correspondent à la plus grande calotte glaciaire des Alpes du Nord et même d'Europe continentale. Elle s'étend sur 12km pour une largeur maximale de 3km. Située entre 3200 et 3600m d'altitude, cette calotte donne naissance à une douzaine de langues glaciaires chutant vers les plateaux en contrebas. On peut citer ici le Glacier de l'Arpont, le Glacier du Dard ou encore le Glacier du Pelve.
Malgré sa superficie, ce mastodonte de glace est en péril. On estime qu'entre 1850 et aujourd'hui, les Glaciers de la Vanoise ont perdu 60% de leur surface. Et ce sont les langues glaciaires les plus basses qui souffrent le plus puisqu'on estime que le front des Glaciers de la Vanoise recule d'un mètre par an environ.
A noter que l'intitulé Glaciers de la Vanoise concerne uniquement les glaciers de cette calotte et non l'ensemble des glaciers du Massif de la Vanoise.
Une image vaut mieux qu'un long discours : voici deux captures d'écran des cartes IGN alliées à notre trace GPX pour l'ascension du Dôme de Chasseforêt.
A gauche il s'agit des cartes IGN des années 1950 alors qu'à droite il s'agit des cartes actuelles.
Le recul glaciaire et la création des différents lacs des environs sont particulièrement visibles. De même, toute la face Est du dôme, empruntée pour l'ascension est en glace au siècle dernier.
Source : Application IGNRando.
On finit par se convaincre de quitter ce promontoire et le modeste cairn sommital. Jusqu'au col présent à 3100m, on tentera de reprendre à l'identique le sentier d'ascension en repérant un à un les nombreux cairns.
Exemple des cairns qu'il faut repérer pour emprunter de façon adéquate les vires qui permettent de relier le col sans nom (on en devine un légèrement à gauche, dans l'axe de la Grande Motte).
De retour au col, on décide de ne pas reprendre le réseau de cairns émanant du Refuge de l'Arpont mais plutôt de chuter vers les Lacs de Chasseforêt. Pour cela, il ne faut pas suivre instinctivement le fil de la combe descendant du col en face Nord. Cela vous conduirait vers des dalles inclinées et même gelées à cette période. Au contraire, il faut se rendre légèrement sur la gauche de la combe et descendre dans les éboulis. On repère ainsi quelques discrets cairns et on vise la bande de terre séparant les deux principaux Lacs de Chasseforêt.
C'est la première fois que nous contemplons ces magnifiques Lacs de Chasseforêt. Nés également de la fonte glaciaire, ils sont assez excentrés du Gr55 du Tour des Glaciers de la Vanoise et aucun sentier secondaire ne les relient. Ils restent ainsi préservés de l'affluence, encore plus que le Lac de l'Arpont.
Reflets du Mont Pelve 3312m et de la Pointe Ouest du Mont Pelve 3254m.
Passé les Lacs de Chasseforêt, il faut poursuivre la descente pour rejoindre le Gr55 perdu au milieu des plateaux. On se fixe comme cap la Crête de la Frêt que l'on devine au centre-droit avec ses roches claires. On ne devrait pas tarder à évacuer définitivement les pierriers morainiques.
Près de la Crête de la Frêt, le panorama devient grandiose sur le Dôme de Chasseforêt et ses glaciers. On devine sur la gauche le col sans nom qui nous a permis de relier notre position.
On contourne la Crête de la Frêt par la gauche afin de surplomber l'ancien lit du Glacier du Pelve. Il ne s'agit plus que d'un immense amoncellement détritique et morainique alors que la petite langue glaciaire se retrouve cantonnée aux abords du Col du Pelve.
On en profite également pour débusquer notre premier chamois (photo ci-contre) magnifiquement bien camouflé dans cet environnement. Contrairement à nos dernières visites dans le Parc National de la Vanoise, il n'y a pas que les bipèdes qui ont déserté les environs, les animaux sauvages sont étonnamment peu nombreux.
On remet pied finalement sur le Gr55 qui nous permettra de rejoindre le Refuge de l'Arpont. On est toujours magnifiquement bien accompagné par les cimes du Massif de la Vanoise (de gauche à droite) : Pointe de la Réchasse, Pointe Mathews, Grande Casse, Grande Motte, Pointes de Pierre Brune, Pointe de la Sana, Pointe de Méan Martin, Pointe des Broès, Pointe du Vallonnet, Grand Roc Noir.
Sur le Gr, on alterne petites montées et petites descentes, le tout avec une vue panoramique sur les sommets des alentours. L'absence de nuages et l'absence de congénères sont fortement appréciables, notamment quand on sait qu'environ 30 000 personnes se lancent dans la réalisation du Tour des Glaciers de la Vanoise chaque année.
Sous le Point 2618, le sentier opère une descente un peu plus significative, au moment même où l'on quitte définitivement les plateaux de Chasseforêt. La verticalité prend le relai puisqu'on surplombe les Gorges du Doron de Termignon.
De retour sur la terrasse panoramique du Refuge de l'Arpont, un peu plus de 7h après l'avoir quittée à l'aube. On se permet une petite pause avant de dévaler les 1000m restant pour rejoindre le Pont du Châtelard. Depuis le refuge, on devine timidement la cime du Dôme de Chasseforêt qui nous surplombe de plus de 1300m. A côté, le Dôme de l'Arpont et la Dent Parrachée sont toujours parmi nous.
Depuis le Refuge de l'Arpont, on reprend à l'identique le chemin de l'ascension de la veille. On retraverse les Ruisseaux de l'Ile, de Thibaud et de Pingon puis on repasse aux abords de la Chapelle Saint-Laurent et des Oratoires qui s'érigent près du sentier.
A noter qu'une variante semble être possible au niveau du Point 2151 avec un sentier secondaire quittant le Gr pour rejoindre les Gorges du Doron de Termignon. Ce sentier a été omis lors de notre passage. Mais après quelques recherches il semblerait qu'il existe bel et bien et que malgré une verticalité accrue et l'absence de balisage, on puisse l'emprunter pour relier la vallée.
On retrouve les environs de Termignon dans une ambiance digne d'un été indien. Ce magnifique bouleau d'or constituera un parfait point final pour cette ascension du Dôme de Chasseforêt. Les randonneurs sont maintenant capables non seulement de réaliser le tour des Glaciers de la Vanoise mais également de se rendre sur leurs cimes, au plus près de la calotte glaciaire.
Pour allier splendeur et tranquillité, l'automne semble être la saison idéale pour arpenter le Massif de la Vanoise : sans les foules estivales et sans les épaisses couches de neige bloquant les hautes altitudes. Voilà que l'on peut rayer de la liste le Dôme de Chasseforêt, sommet longtemps rêvé tant par son esthétique que par sa position et son altitude. On peut maintenant réfléchir à la conquête d'un autre dôme de la Vanoise.
ITINÉRAIRE DE LA RANDONNÉE :
- Départ/Arrivée : Parking du Pont du Châtelard - km 0
- Ruines de l'Esseillon - km 1,9
- Bifurcation sur Gr55 - km 3,2
- Chapelle Saint-Laurent - km 4,7
- Refuge de l'Arpont (nuitée) - km 5,5
- Lac de l'Arpont - km 7,9
- Rampe d'accès à la combe - km 12,1
- Col sans nom - km 13,3
- Dôme de Chasseforêt 3586m - km 14,6
- Lacs de Chasseforêt - km 17
- Crête de la Frêt - km 18,3
- Bifurcation sur Gr55 - km 19,1
Cartes IGN nécessaires : 3534OT ou 3534OTR + 3634OT ou 3634OTR
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